Compte-rendu Job2stars

Nous avons tous commencé par faire la queue pour s’inscrire, histoire de se voir remettre le précieux bracelet argent (couleur argent, on s’entend), le tout en papotant et saluant des visages familiers à droite et à gauche : « Salut ! Je savais pas que tu t’étais qualif’ ! Bravo ! Et good luck à toi ! » etc… Puis, un café à la main, nous avons enchainé sur la séance photo d’Hugues, histoire qu’il prenne bien en mémoire nos bobines. Mais de face, attention, c’est pour l’émission, « on va faire un morphing de tous vos visages réunis ».

Quelles mines bronzées !  Quelle fraicheur sur les visages ! – Germain, ça suffit, sors de chez toi espèce de nerd. Et moi, j’arrêterais mes A/R Vegas/Paris – (Germain, Claire, William)

Le début du tournoi est prévu à 14h, ce qui nous reste le temps de discuter, un sandwich à la main, entre candidats et organisation : « Si, si, ce sont impérativement les 10 derniers du tournoi qui seront sélectionnés. C’est un vrai satellite pour Deauville. », « Prenez à boire ! », « Vous êtes passés devant la caméra ? », « Tout va bien ? ».

Il y a de nombreux gros joueurs d’internet et voici une conversation avec Jérôme Bel – un des candidats qualif’ d’office car au leader board sur PS – qui m’a fait comprendre à quel point je n’étais pas au courant des tendances poker actuelles :

– Je te parle des occasionnels d’internet, ceux qui font moins de 1 500 tournois par an.
– (moi, perplexe) Mais c’est déjà pas si mal, 1 500 tournois par an, non ?
– Moi, j’en fait 1 500 par mois minimum ! En fait, j’en fait une moyenne de 200 par session de 12h.
– Hein ?
– 24 tables en même temps, surtout du turbo.
– …
– Mais j’ai un logiciel, « poker ninja », pour m’aider. De toute façon, y’a que comme ça que tu peux être dans le leader board. Au volume. Mais tu sais, y’en a, ils jouent beaucoup plus !
– (perso, j’ai 4 tables de turbos ouvertes en même temps et je frôle déjà la crise d’épilepsie)

Alors que je me demande toujours comment on peut jouer 24 tables, et ce, malgré les ninjas et les 2 écrans, Hermance nous fait signe de grimper à l’étage, histoire de commencer à s’entretuer.

Nous attend une très belle salle façon loft avec vue sur le ciel-tout-gris de Paris, avec 10 tables et autant de croupiers ainsi qu’un directeur de tournoi pour chapeauter tout ça. A chaque table, une pile de jetons avec personne derrière : c’est bizarre… En effet, huit joueurs ne sont pas là. Je me mets alors à la place de ce pauvre qualifié qui a sué sang et eau pour obtenir son ticket de demi-finale et qui est coincé dans le RER, dans un coin si paumé que son téléphone ne passe pas. Aïe aïe aïe. Ce qui n’empêche qu’en soit, nous sommes tous ravis d’avoir un spot de dead money à la table…

Thomas Bichon et Pierre Canali : deux des « tête d’affiche » du jour

Nous partons avec 10 000 chips et blinds 25/50. A notre grand étonnement, il y a une jeune fille – très gentille au demeurant – qui n’a jamais joué en live, et qui nous fait des fausses relances sans connaître la valeur des jetons, après ne pas avoir joué une main depuis plus d’une heure. Elle a tout le même le mérite de s’être qualifiée sur les freeroll, face à des milliers d’adversaires. De même, à la table, on retrouve deux qualifiés par les sat’ sur PS avec le statut Platinium : Pierre (mon pote de la NRJ12, un très bon joueur) et Fabrice (venu de Nancy) : « Cétait vraiment trop facile, on était 60 pour 10 tickets, trooooop easy. »

Ce dernier arrive en retard car « sa voiture est tombée en panne et après, c’était le train qui était en grêve ». En plaisantant, je lui dit qu’il a eu « son quota de bad beat et qu’avec les cartes, maintenant, ça devrait aller. » Et c’était vrai, surtout pour Youssef Benzerfa, contre lequel il a systématiquement floppé les nuts (deux fois quinte puis brelan) avec de l’achever par deux fois à tapis. Le vrai exemple de la bête noire. Un truc de fou. Ce qui était fou aussi, c’est combien il parlait. Il fait dire que le stress fait réagir les gens différemment (et pis après tout, il était gentil).

Club Poker is in da House ! Ici avec Youssef, qui a enchaîné les mauvaises rencontres sans répit.

Pour résumer mes quelques heures de jeu : je fais un joli squeeze, quelques tribets bien sentis – sans me la pêter – , passant quasiment à 20k au bout de deux ou trois heures, je perds ensuite plus de 6k avec AJ contre J10 chez Fabrice de Nancy, avant de gagner AJ contre AK chez Thomas Bichon qui vient d’arriver à la table, je passe AJ (même s’il ne me reste plus une fortune derrière) face à une surrelance à tapis de Benjamin Pollak (qui avait les valets), je chute à un M de 4 (12k de tapis et blinds 1 000/2 000), pousse mon tapis en fin de parole avec KQ, payé par deux valets, le coin flip (inévitable à ce stade du tournoi et au vu de la vitesse du truc) ne passe pas et zou, Claire à la poubelle vers la 35e place ! Et « n’oublies pas ta casquette PS et le t-shirt assorti en partant ».

PS avait choisi un format de tournoi « turbo mais qui se joue quand même ». Pour idée, au diner break, la moyenne était de 19k, pour des blinds à 800/1 600. Mais un seul mauvais coup, une seule mauvaises rencontre et c’était fini. Ce n’est pas grave, je savais à quoi m’attendre, j’ai tenté ma chance et ai de toute façon rencontré (ou revu) des gens que j’apprécie, donc tout va bien.

Voici la liste des rescapés (merci le clubpoker pour l’info et la photo) :

  • Pierre « Pedro »Canali
  • Thomas Bichon
  • Sylvain Calmelet
  • Julien Dolay
  • Jérémie Guez
  • Diane Maarek
  • Barbara Martinez
  • Laurent « LPC »Patteroni
  • Benjamin Pollak
  • Fabien Barbarit


Les heureux finalistes se retrouveront à Deauville pour la suite des épreuves, avec au programme des heads-up contre ElkY, le Main Event, des entretiens etc…

Bonne chance à eux !

Sur ce, je suis de retour à Vegas et malgré la fraicheur matinale, je suis dehors café à la main, au bord de la piscine et avec un grand ciel bleu. Dans une heure je serais au Bellagio pour le coverage du Main Event WPT à 15 000$. Rendez-vous sur MadeInPoker !

5 Réponses to “Compte-rendu Job2stars”

  1. Eiffel Says:

    j’adore lire tes articles, c’est très vivant ! bon coverage !!!!!

  2. alexxkidd1 Says:

    C’était très agréable de t’avoir à la table, (2 crans à ta droite), une table plutôt serré au début qui pouvait laisser place à des vols de blinds,(raté pour moi lorsque la miss me 3 bet all in alors que j’avais juste relancé de 400 lol) c’est vrai que Fabrice c’était un personnage quand même ! J’ai essayé de lui tenir tête quelques fois, et je pense qu’il n’y avait que comme ça qu’on pouvait le freiner un peu, joli ton squeeze d’ailleurs avec « j’avais quand même un petit quelque chose » lol
    En tout cas c’était clairement un turbo à partir du dinner break, j’suis dégouté j’ai eu AK, KK qui n’ont pas été payé, j’étais assez short et personne pour avoir un peu d’action… je saute finalement 24ème sur un coin flip (inévitable) , il me reste 4 BB , UTG j’envoie avec KJs, payé par la big blind par TT, et ça ne passera pas pour cette fois…
    En tout cas très sympa et vive Madeinpoker, à une prochaine j’espère !

    • viedefish Says:

      Très sympa d’avoir joué avec toi !
      En esperant qu’un jour on se retrouvera à une table mais que cette fois, ce sera un WPT ou une TF WSOP – tant qu’à faire – !

  3. aldanjah Says:

    pas facile de trouver la structure idéale pour arriver à 10 finalistes en 1 seule journée, avec un stack de départ un peu deep pour laisser la place aux 3bets, le tout sans que ça se finisse en boucherie..
    en tout cas ce fut un plaisir de lire ton CR 🙂

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