Oui, je sais, rien à voir avec la choucroute…
Mais étant donné que ce blog est greffé sur mon niveau de bankroll ; en ce moment, vous aurez le droit à des posts à 50 euros max. Pas de « Comment j’ai ship le WPT Prague avec majesté » ou de « Comment massacrer un field de 800 sharks sans cartes et uniquement en bluff » (spéciale dédicace d’ailleurs à l’ami Fred D8, Roi des bloggeurs après une perf’ magnifique à Mazagan : on est tous vraiment heureux pour toi : Méga VGG !)
Non, bien que je sois effectivement à Prague (avec pour but de faire des sat’ et de jouer un peu en cash), dans ce post, vous aurez le droit à des recommandations de vidéos qui m’ont récemment bouleversées. Ce qui, après réflexion, est probablement mieux pour vous que mes conseils pour déchirer ses adversaires au poker… 😀
De plus, à quoi sert un blog si ce n’est à mettre en avant publiquement quelque chose qui nous plait ! A mon tour de faire de la pub ! J’ai donc sélectionné deux long-métrages de fiction et deux documentaires : roulements de tambour, en avant marche et ouvrez grands vos oreilles !
LE GRAND SOIR de Benoît Delépine et Gustave Kervern (avec Benoît Poelvoorde, Albert Dupontel et Brigitte Fontaine)
C’est celui que j’ai le moins aimé des quatre mais il m’a suffisamment secouée pour figurer sur ma hot list du moment. Je ne sais pas comment les Grolandais ont pu réussir ce tour de force de rendre poétiques des images de zones commerciales, entre Leroy Merlin, Picard et Bricorama, mais ils l’ont fait. No man’s land de l’anti-capitalisme, cette fable burlesque oppose deux frères n’ayant à priori rien en commun : l’un est le plus vieux punk à chien d’Europe (Poelvoorde) et l’autre (Dupontel), le commercial de Top Literie à la vie le plus chiante d’Europe.
L’un a choisi de vivre en marge avec ses canettes de Kro, son (petit) chien et sa douche matinale à la fontaine du Rond Point des Lys. Et l’autre ne choisira pas d’être envoyé sur les rails de la marginalité. En bonne satyre sociale, les deux réalisateurs nous replongent dans nos 17 ans, quand nous voulions casser la gueule au monde entier, sans pour autant avoir une autre solution à proposer à la place. Le film est du 100% no future ; avec un pessimisme si hardcore qu’il forcerait presque le spectateur à prendre les armes de l’optimisme pour partir au combat.
Ne vous attendez pas à des rires en rafales, des blagues en mitraillettes ou des répliques cultes à la chaîne. Non, le film traîne et prend son temps comme un vieux punk bourré qui contemplerait le monde avec le cynisme et le mépris d’un gamin qui refuserait d’aller à l’école le lundi après-midi quand il fait beau dehors…
Au passage, vous pourrez aussi profiter de Poelvoorde dans le plus beau rôle de sa carrière…. Donc inspirez fort et plongez. Mais inspirez profondément : là où les Grolandais vous emmènent, vous aurez besoin d’air…
LES BETES DU SUD SAUVAGE, de Benh Zeitlin avec Quvenzhané Wallis et Dwight Henry
Premier film, titre chelou, acteurs amateurs, film qui repose entièrement (et uniquement) sur les épaules d’une gamine de 6 ans, pas vraiment de synopsis si ce n’est un truc bizarre avec des aurochs sauvages qui se réveillent somewhere en Antarctique et une gamine qui vit avec son père dans le Bayou sur un territoire qui subit une montée des eaux sans précédent. Voilà. Sur le papier, c’est juste : « Next ».
Sauf que le fait que le film ait tout raflé à Cannes, Deauville, Sundance, Londres ou Stockholm a fait quelque peu pencher la balance de l’autre côté. « Okay, let’s give it a chance… »
Et là, après une heure et demie de film, comment dire… La claque a été telle, et je l’ai ressentie tellement fortement, que je n’aurais jamais les mots pour vous décrire la façon dont j’ai vécu ce film. J’ai eu des frissons du début à la fin, pleuré gaiement les 15 dernières minutes (même si le film n’est pas du tout une tragédie arrache-larme comme les films américains qu’on déteste) mais surtout, vu le film d’une façon que vous ne comprendrez jamais.
Parce que le vrai secret de ce film est là : vous aussi, vous verrez ce film d’une façon unique et personnelle. Il vous touchera d’une façon spéciale, et touchera votre voisin d’une autre. C’est juste la définition d’une vraie œuvre d’art : sa magie et sa poésie font que le spectateur comble les trous avec son propre imaginaire et son propre vécu pour le ressentir plus fortement.
Selon les spectateurs, les sujets abordés dans le film seront donc différents. On y retrouve un parfum de fin du monde, de résistance, de passage de l’enfance à l’âge adulte, de rebellion, de man vs wild, d’anti-capitalisme, de documentaire et de conte de fée à la fois… Perso, j’ai trouvé que ce film était purement et simplement du génie… Je vous le recommande vraiment. Mais genre VRAIMENT.
Passons maintenant aux documentaires…
Il est vrai, et je ne vous le cacherais pas, que je traverse en ce moment une phase de « complot-à-gogo », saupoudrée de « On nous ment, on nous affabule » qui m’excite tout particulièrement. Et mon cas s’est quelque peu aggravé suite notamment à la découverte de ces deux reportages, qui ne sont pourtant pas des démonstrations de prosélytisme mais des bijoux d’investigation hors des sentiers battus…
UN MONDE SANS HUMAINS de Philippe Borrel
Un reportage diffusé sur Arte en octobre et qui a fait couler beaucoup d’encre. Et pour cause… Sans vouloir vous gâcher votre plaisir de découverte, il y est question de l’impact des nouvelles technologies sur notre vie et de la part énorme que celles-ci vont avoir dans notre futur (très) proche. En moins de 10 ans, nous sommes en effet déjà greffés à nos smartphones et autres ipad, mais ce n’est que le début d’un esclavagisme progressif qui réduira l’humanité à des bouts de chairs dépendant d’un cerveau extérieur. Dramatic much ? 🙂
Si je vous parle d’une « université », implantée sur le site de la Nasa et financée en partie par Google et les plus gros monstres anarcho-capitalistes du monde, et faisant des recherches sur la programmation du cerveau et la façon de le contrôler via des machines, ça vous parle ?
Voici un extrait de la présentation du film, sur le site d’Arte : « Les adeptes de ce mouvement de pensée, né aux États-Unis, voient dans les techno-sciences un moyen de créer un homme plus que parfait, bardé d’implants, dont les maladies et autres imperfections physiques seraient gommées grâce aux innovations technologiques. Les plus fervents vont même jusqu’à évoquer la possibilité de se jouer de la mort en sauvegardant nos consciences sur disque dur. »
Philosophes, scientifiques, journalistes évoquent donc un futur qui où l’humanité sera divisée en deux : une élite post-humaine tendant vers « l’omniscience et l’immortalité » (dixit le big boss -et futur Dieu- de cette « Université » s’apparentant plus à une secte qu’autre chose) et le reste de la populace, qui trimera pour garder une place dans une société où, plus que jamais, le marketing et la sur-consommation seront les bases de notre civilisation.
Un film totalement révoltant et terrifiant et dans la même veine que le docu sur Goldman-Sachs. Ou comment des monstres d’égoïsme voulant devenir Dieu décident de tirer leurs épingles du jeu en crachant au visage des pauvres débiles philanthropes qui rêvent encore « d’un monde plus beau où l’humain grandit en se mettant au service de l’humanité et de la planête »… Très instructif.
Juste un exemple, pour finir, sur ce que la machine sait déjà faire : lors d’une expérience, on passe un sujet dans un IRM et on lui montre une image de voiture. Un ordinateur à l’autre bout va interprêter les résultats de l’IRM et répondre à la question « A quoi pense le sujet ? » par « Une voiture ». Fun. Ou pas…
LA REVELATION DES PYRAMIDES de Patrice Pooyard
Après avoir vu ce documentaire (cliquez ici pour le visionner), vous ne verrez plus jamais l’archéologie et la paléontologie de la même façon. Ici pourtant, il n’est pas question de délire mystique ou de théorie paranormales. Non. Dans ce docu de près de 2h, la voix-off d’une femme explique posément une démarche d’investigation se voulant « objective » et « ne rassemblant que des faits ». Et en effet, pendant 90 minutes, seuls des faits sont présentés, à la chaine. J’en parlais hier avec un gros pro du circuit qui a joliment résumé la chose : « Après avoir vu ce doc, je suis devenu fou »
Sans tout vous dévoiler, vous découvrirez que la pyramide possède en réalité huit faces (visibles uniquement façon ombre/lumière lors des solstices), qu’elle est orientée plein nord avec une différence de seulement 5° degrés (un niveau de précision qu’on atteindra en Europe qu’au 19e siècle), que les gigantesques blocs de granit dans la chambre du Roi sont alignés avec une précision de l’ordre du 1/10 de milimètre, que si elle a réellement été construite en 20 ans (la version officielle), cela signifie que chacun des 2 millions de blocs de plusieurs tonnes a été extrait/taillé/posé en 2 minutes et qu’on y retrouve le nombre d’or et π absolument partout. Et que tout ceci n’est « qu’une coincidence » et que les égyptiens étaient « juste très patients et méticuleux mais n’avaient évidemment aucune connaissance mathématique » selon la version officielle…
Si la science avait réussit à expliquer la construction des pyramides égyptiennes et mayas ou des colosses de l’Ile de Pâques, ce documentaire n’aurait pas de raison d’être. Sauf que voilà, même aujourd’hui, personne n’a d’explications si ce n’est des suppositions plus ou moins absurdes.
L’auteur s’aventure donc à donner une théorie (peu détaillée) dans les 15 dernières minutes, en précisant qu’il ne s’agit que d’une théorie et qu’elle n’est, pour l’instant, pas vérifiable. En réalité, son point est plus simplement de démontrer que les explications officielles ne fonctionnent pas.
Pourquoi alors ne sont-elles pas remises en question ? Parce que l’archéologie « officielle » fonctionne de façon collégiale et hiérarchique. Et que personne n’a le droit de remettre en question des théories admises comme fondement de l’archéologie moderne… Une pierre qui s’écroule à la base et ce sont 95% des « chercheurs » qui voient leur statut prestigieux de « docteur » ou, plus concrètement, leurs financements, s’évanouir au loin… L’archéologie deviendrait la risée des sciences : l’égyptologie moderne n’existerait plus. De même, comme en politique, pour grimper les échelons et se faire un nom, mieux vaut ne pas être trop audatieux et suivre la tendance, quitte à retourner parfois un peu sa veste selon le courant du moment…
En réalité, la grande pyramide de Gizeh ne peut pas être simplement le tombeau de Kheops comme le veut la théorie officielle. Et ils sont de très nombreux archéologues à soutenir cette théorie : le batiment était déjà là depuis très longtemps (ce qui contredirait le fait que les premières grandes civilisations sont nées il y a 6000 ans) et Kheops a choisi de mettre sa dépouille dedans, comme peut-être d’autres pharaons avant lui. Si Kheops l’avait fait construire pour lui, cela aurait signifié qu’elle ait été construite en 20 ans, la durée de son règne de Pharaon. Ce qui est absolument impossible. Surtout quand on regarde les outils dont disposaient les égyptiens en question à ce moment là : des pierres et des burins (une fois de plus, selon la théorie officielle). Par comparaison, il est admis en revanche que les pyramides mayas ont été construites en plus de 150 ans chacunes…
Bref, si je me lance sur ce sujet, je vais dériver sur plein d’autres choses, dont les origines de l’homme (qui remonteraient en réalité à bien plus loin que la version officielle), les civilisations perdues, celles évoquées dans la Grèce Antique (« affabulation et imagination fertile », qu’ils nous disent) ou les diverses invertions de pôles magnétiques ayant déjà eu lieu et ayant entraîné des minis fins du monde lors des précédents millénaires… (mais oui, le 21 décembre, je vais dormir sur mes deux oreilles 🙂 ).
Et juste une question : si jamais, pour une raison X ou Y, notre civilisation venait à disparaitre (virus, changement climatique, super éruption, météorite, guerre bactériologique de fou etc…) que resterait-il de nous dans 10 000 ans? Sérieux ? Le plastique, le béton, le métal… Tout ça se décompose, s’abime ou rouille (sauf qqs métaux dont l’or). Il ne resterait que nos structures super massives en pierres (pour info, la grande pyramide, tout comme des murs mayas, sont bâtis et imbriqués d’une façon extrèmement complexe et anti-sismique).
Ci-dessous, un mur à l’Ile de Pâques… Comment dire… Chaque bloc pèse plusieurs tonnes et s’emboite à la perfection avec les autres. Ils étaient plutôt bons les mecs pour des primitifs en peaux de bêtes et avec des silex…
Une fois de plus, je n’ai aucune théorie qui me séduise plus qu’une autre (et certainement pas celle des martiens) mais quand même, qu’on vienne pas me dire que « Ca c’est passé comme ça un point c’est tout. Et tout ce qui ne rentre pas dans la case, et bien, ça restera à jamais un mystère et un point non-résolu à ne plus prendre en compte. Et pis voilà… »
La bonne conclusion est, je pense, de garder un esprit ouvert et de ne jamais rien prendre pour acquis en dehors des faits. Le reste n’est que théorie et je pense que personne ne détient une vérité, surtout pas sur ce genre de sujets… Il est impossible de dire « Ca s’est passé comme ça, un point c’est tout ». Sinon, une seule image me vient en tête, celle de Gallilée qui soutient que la Terre est ronde, faisant éclater de rire les plus grands scientifiques de l’époque.
Il ne faut pas oublier non plus que les médecins faisaient des saignées pour guérir les malades les plus faibles ou que les astronomes pensaient que le soleil tournait autour de la Terre… La seule vraie certitude que j’ai, c’est que les scientifiques dans 2000 ans riront à gorge déployée en voyant les conclusions officielles de notre siècle. Le reste n’est que théorie et je vous invite à faire la vôtre !
Pour les curieux, allez visiter ce site qui semble à première vue être un ramassis de trucs paranormaux, chelous, voire risibles mais il contient suffisamment de matière pour élargir son imaginaire et son champ de vision. L’essentiel après tout pour se faire un avis est de piocher à droite et à gauche avant de stabiliser son opinion, non ? En clair, avoir en main les versions officielles et celles qui ne sont pour l’instant que purs délires. Ensuite, il n’y a plus qu’à choisir sa route entre les deux !
Surtout, une fois que vous aurez vu un ou les quatre films ci-dessus, surtout n’hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé dans les commentaires ! J’ai hâte d’avoir votre avis et surtout, j’espère qu’ils vont vous plaire ! (et pis rien de tel après un bon gros bad run des familles que de se mater un film qui nous transporte loin, très loin, des tapis de jeu non ?)